|
|
Publications du Centre d'Études Joan Bardina:
Agustí Chalaux de Subirà, Brauli Tamarit Tamarit.
Agustí Chalaux de Subirà.
Agustí Chalaux de Subirà.
Agustí Chalaux de Subirà.
Magdalena Grau,
Agustí Chalaux.
|
|
Introduction.
- L'information, element indispensable en toute activite.
- Desinformation actuelle au sujet du marche.
- La circulation monetaire dans l'actualite.
- Objectifs et thematique de cet essai.
1. L'information, element indispensable en toute activite.
L'information est, et sera de plus en plus, un des éléments
de base de toute activité humaine. Nous pourrions même affirmer
qu'elle en est le plus indispensable, puisque aucune activité ne
peut se développer, avec un minimun d'efficacité, sans information
adéquate.
Dernièrement, quelques biologistes ont assimilé le code
génétique à un système qui accumule, conserve
et transmet l'information: de sorte que l'information devient un élément
indispensable, non seulement du développement d'activités,
mais encore de la vie elle-même.
Mais, en plus de l'information contenue dans les chromosomes, chaque
espèce vivante possède ses propres systèmes innés
pour capter et élaborer l'information de son milieu, et de cette
manière pouvoir agir.
L'homme est un être original: il a su construire peu à
peu, entre autres choses, de nouveaux sustèmes d'information, non
plus naturels, innés, mais créés culturellement et
socialement. Ces systèmes, de plus en plus sophistiqués et
complexes, ont culminés avec l'apparition du langage, d'abord exclusivament
parlé et, plus tard -depuis quelques 5.000 ans- écrit.
L'écriture n'est doncs pas un nouveau système de communication
et d'information différent du langage parlé, mais simplement,
un recours technique qui facilite la conservation et la transmition du
langage, qui augmente sa puissance et étend sa portée. Aujourd'hui,
une nouvelle technologie peut remplir cette même fonction de façon
beaucoup plus rapide, précise et puissante: nous parlons des télécommunications,
sous toutes leurs différents formes.
De plus, nous possédons aussi actuellement l'informatique qui
permet non seulement de capter, de conserver et de transmettre des information,
mais encore de les traiter de façon artificielle-logique, selon
des programmes préétablis, à condition que ces informations
soient rigoureusement codifiées et soumises à l'analyse logique.
2. Desinformation actuelle au sujet du marche.
Malgré les progrès réalisés aujourd'hui
dans les technologies de transmission et de traitement de l'information,
par rapport à tout phénomème de marché, il
est très difficile de savoir quelque chose de précis et d'exact
sur les questions classiques: QUI a acheté ou vendu une marchandise
déterminée? COMMENT, à quelles conditions s'est réalisé
l'acte d'achat-vente? QUAND s'est efféctué cet acte? POURQUOI,
dans quels buts a-t-il-été mené à terme?
Dans cette situation, ni le politicien, ni le juge... ni le chef d'entreprise,
ni le responsable d'une institution... ni l'économiste, ni le sociologue...
ni le modest citoyen quelconque, ne possèdent des éléments
suffisants qui leur permettraient de prévoir et de réaliser
une stratégie d'action rationnelle et efficace.
Tant que l'on ne pourra répondre avec exactitude à ces
questions, et très spécialement à celle de «QUI?»,
l'action judiciaire ne pourra parvenir à établir de façon
documentée les responsabilités personnelles devant la loi.
Le marché ne pourra connaître un développement plein
et réel tant qu'il ne génère pas spontanément
une information analytique et synthétique, détallée
et exhaustive de tous les processus qui se développent en lui et
tant que cette information ne soit pas mise au service gratuit et facilement
accessible de toute la population. On peut affirmer aussi que la connaissance
théorique et pratique du marché ne progressera et ne pourra
devenir expérimentale, tant que n'existera pas un système
rationnel pour la documentation de tous les phénomènes élémentaires
qui ont eu lieu dans ce marché.
Et cependant, dans le sein du marché aussi, l'homme a inventé
un système d'information très spécialisé pour
capter tous les phénomènes qui s'y produisent. Les phénomènes
élémentaires du marché sont les échanges de
marchandises, et le système d'information qui fonctionne, est le
système monétaire.
L'idée de «la monnaie comme information circulante»
et du «système monétaire comme système d'information»
n'est nullement une nouveauté, puisqu'elle est couramment admise
par tous les spécialistes en la matière. Mais ce que nous
pouvons dire c'est qu'on ne lui a pas prêté l'attention suffisante
et, surtout, que les conséquences théoriques et pratiques
de cette idée n'ont pas été traitées exhaustivement
et que l'on n'a pas tiré parti de toutes ses possibilités.
La révision de ce thème, selon la mantalitè et
les possibiletés techniques actuelles en matière d'information,
sera le sujet du présent essai.
3. La circulation monetaire dans l'actualite.
La circulation monétaire -c'est-à-dire, la circulation
de l'information au sujet des échanges de marchandises réalisés
au sein du marché- revêt actuellement deux formes principales:
-
La circulation des billets de banque de main en main; les billets
de banque sont des titres au porteur, c'est-à-dire, anonymes. Ils
ne laissent aucune indication sur ceux qui ont réalisé l'échange.
Ils n'analysent pas non plus les marchandises échangées,
ni aucune autre des circonstances de lieu ou de mode de la transaction.
Ils ne sont donc, par leur nature même, nellement informatifs.
-
La circulation des inscriptions en compte courant, opérée
par ce qu'on appelle «chèques», qui ne sont autres que
des ordres de compensation. Cette seconde circulation est partiellement
personnalisée, mais elle n'est pas exhaustivement analytique et,
surtout, elle peut se convertir chaque fois que cela convient à
l'intéressé, en circulation de billets de banque. De fait,
et malgré son énorme importance actuelle, la circulation
monétaire moyennant les comptes courants est légalement auxiliaire
et dérivée de la circulation des billets de banque.
C'est là une vision très simplifiée de la réalité
monétaire actuelle, réalité beaucoup plus complexe.
Mais cela suffit pour découvrir qu'il n'existe pas aujourd'hui d'information
exhaustive précise, exacte et publique sur les phénomènes
élémentaires du marché. L'horixon visuel que nous
offre le système monétaire actuel est donc très limité,
très restreint et, plus encore, la «télé-informatique
ou information à distance», appelée, par contraction,
télématique.
4. Objectifs et thematique de cet essai.
Comme nous l'avons dit plus haut, les effets sociaux de la désinformation
sur le marché sont énormément négatifs à
tous les niveaux: économique, politique, judiciaire, scientifique...
Un système monétaire désinformatif non seulement permet
toutes sortes de sales jeux cachés sous l'anonymat de la monnaie,
mais rend encore impossible une prise de décisions et une élaboration
de stratégies rationnelles aux agents du marché et, finalement,
rend difficile une compréhension réelle, scientifique du
fonctionnement mercantile.
C'est en réponse à ce fait, que s'offre dans le présent
essai une solution technologique, possible et facile: l'object central
en sera la description d'un instrument monétaire nouveau et unique,
en substitution de ceux qui sont en cours actuellement; cette hypothèse
s'encadre dans une formulation d'une théorie monétaire globale
-non pas originale, mais bien mise à jour- et se prolonge par la
reflexion autour des multiples conséquences et possiblités
sociales ouvertes par les nouvelles positions du problème.
En premier lieu, on procèdera à une analyse et à
une réflexion sur la nature et les fonctions des systèmes
monétaires, tant du point de vue historique qu'actuel. La théorie
monétaire qui en découlera sera le point de départ
pour la formulation d'un nouveau système monétaire plus rationnel,
plus adapté aux possibilités tecnologiques actuelles, et
pleinement informatif.
En second lieu, on procèdera à la description du nouveau
système monétaire proposé, basé sur ce que
nous appelons facture-chèque télématique. C'est
un instrument monétaire pleinement personnalisé, de validité
limitée à un unique acte mercantile élémentaire,
et exhaustivement informateur des caractéristiques de celui-ci.
Sa circulation comme unique instrument monétaire légal
permettra de clarifier complètement le marché, et d'apporter
l'information qui lui est si vitalement nécessaire. On fera aussi
référence aux conditions politiques minima qui doivent exister
pour qu'un tel système monétaire représente un progrès
social réel, et non une regression comme celle que supposerait le
monopole de toute l'information mercantile disponible de la part de tout
pouvoir qu'il soit.
En troisième lieu, nous examinerons les possibilités qu'offre
le fait de diposer d'une information précise et exhaustive sur le
marché. Les avantages en sont multiples, mais les plus immédiats
se concentrent autour d'une idée unique: la rationalisation des
processus mercantiles et sociaux qui aient quelques rapports, quel qu'en
soit le type, avec le marché. Il convient très particulièrement
de faire ressortir le fait que, par l'implantation de la facture-chèque
comme unique instrument monétaire légal, il sera possible
de convertir l'étude du marché en une discipline d'authentique
rigueur scientifique-expérimentale.
On présentera aussi une hypothèse de travail sur le marché,
laquelle -comme tout autre hypothèse que l'on voudra établir
sur ce sujet- ne pourra être évaluée expérimentalement
que lorsque la facture-chèque télématique entrera
en vigueur. Cette hypothèse fait référence à
la possibilité de construire une masse monétaire communautaire
sans avoir recours à l'action impositive sur les citoyens et elle
est intimement liée au thème de l'invention de l'argent.
En cas de confirmation expérimentale, le pouvoir politique disposera
d'un instrument de grande puissance pour l'obtention d'un marché
équilibré et d'une distribution équitative de la richesse
communautaire.
C'est là une des motivations qui ont eu le plus d'importance
à l'heure de rédiger cet essai: la recherche de solutions
efficaces, non seulement pour le bon fonctionnement et la cognition du
marché, mais encore pour les multiples problèmes sociaux
qui se posent de nos jours.
|